- Environ 10.5 millions d’habitants.
- Le pays est environ 23 fois plus petit que le Soudan du Sud (67% de la superficie de la Suisse).
- 381 habitants /km2 (densité 20 fois plus élevée que le Soudan du Sud)
- La moitié de la population a moins de 20 ans.
On compte entre 4 et 12 enfants par famille. - 70% de la population est au chômage ou en sous-emploi.
Avant le séisme de janvier 20101, les deux tiers des Haïtiens dépendaient du secteur agricole, principalement une agriculture de subsistance à petite échelle, d’autant plus vulnérable aux fréquentes catastrophes naturelles (tempêtes, ouragans, tremblement de terre), que le côté haïtien de l’île a subi une déforestation systématique depuis trois siècles.
Aujourd’hui, les besoins alimentaires du pays sont assurés à 60% par des importations, en dépit d’un fort potentiel agricole. - Le pays est écrasé par une dette qui représente un quart du PIB.
- L’Etat, en ruine et corrompu, est depuis longtemps sous perfusion de l’aide internationale (la moitié de ses recettes) et du soutien financier des émigrés.
- Les infrastructures sont quasi inexistantes.
La moitié de la population n’a pas accès à de l’eau potable, les trois-quarts n’ont pas de sanitaires. - Les épidémies de choléra (des centaines de milliers de cas répertoriés) causent régulièrement des milliers de morts.
- 72% de la population vit sous seuil de pauvreté.
La moitié vit avec moins d’1$ par jour. - Une personne sur deux est analphabète.
L’Etat ne consacre que 8% de son budget à l’éducation.
Le nombre d’écoles d’Etat, gratuites, est insuffisant (35% des écoles du pays).
Un enfant sur trois est scolarisé.
Aujourd’hui, même si les livres scolaires sont en français, par solution de facilité, le français n’est plus appris correctement, et le créole est couramment utilisé en classe. - Les compétences font défaut, surtout dans les provinces isolées. Il en va ainsi quand il s’agit de trouver pour l’école normale des pédagogues actifs; de même pour recruter des développeurs ou des techniciens.
Et, pour les millions d’adultes sans qualification, rien à proposer!
Haïti paie au prix fort cinquante ans de fuite des cerveaux. Les trois quarts ont gagné les Amériques. - A Port-au-Prince, le bidonville de la Cité Soleil est considéré comme l’un des endroits les plus dangereux de la planète.
1 : 230 000 morts, 300 000 blessés, un million de déplacés, 1,5 million de sans-abris (soit une personne sur six), 188 000 maisons endommagées et 105 000 complètement détruites. Sur les 10 milliards promis, seuls 2 avaient été versés au bout de deux ans, et 94% de cette somme est allée aux ONG, beaucoup trop nombreuses et peu transparentes.
Une partie de l’aide internationale a été fournie en nature. Mais la nourriture n’a pas été distribuée équitablement ; on en retrouvait parfois en vente sur les marchés publics. Les paysans manifestaient dans les rues parce qu’ils n’arrivaient pas à vendre leurs produits.
Deux ans après le séisme, un Haïtien sur deux ne mangeait pas à sa faim, et 200 000 étaient en état de famine.